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3 janvier 2017

FABIENNE, A la recherche du pain perdu, le blog pour bien manger en voyage

– Peux-tu te présenter ?
Je suis née et j’ai grandi à la Réunion. Après des études littéraires et de langues, j’ai travaillé dans une agence de communication pendant 3 ans et demi, le tout à Paris. Je suis passionnée par la nourriture, les voyages, les rencontres. C’est d’ailleurs au fil des rencontres qu’est né mon projet www.alarecherchedupainperdu.fr, un blog dédié à la nourriture en voyage. J’ai commencé ce projet après avoir quitté mon poste en agence. J’ai voyagé en Asie, en Amérique du Sud et en Europe pendant un an tout en travaillant, pour expérimenter un mode de vie très nomade. Je réside à Berlin depuis août 2016.
– Peux-tu présenter ton activité?
Je travaille dans la communication digitale et suis spécialisée dans les médias sociaux. Cela veut dire que je conseille les entreprises dans leurs prises de parole sur les médias sociaux. J’exerce ce métier en freelance, ce qui me permet d’être mobile mais aussi flexible lorsque j’ai envie de m’investir dans d’autres projets. Le blog en fait partie.
Comment y êtes vous arrivée? Parcours – Objectifs
Par le jeu des rencontres et peut-être par un petit peu de témérité, je dirais. Au terme de mes études littéraires, j’ai rencontré une intervenante en école de communication qui présentait les nouveaux métiers du web. A l’époque, un « community manager » était comme un extra-terrestre. Maintenant, c’est devenu une ressource presque incontournable en entreprise. Bref, cette dame m’a donné envie d’essayer la communication. J’ai donc suivi une formation intensive en école, suivie d’un stage. Ce stage s’est soldé par mon premier – et presque seul – poste en entreprise. Au bout de quelques temps, je me suis rendue compte qu’il y avait trois choses que je voulais faire dans ma vie : manger, voyager, écrire.
Mais trouver un métier dans lequel je pourrais combiner les trois… cela relevait de l’ordre du rêve ! Puis finalement, un jour, un blogueur voyage a croisé ma route et m’a montré qu’une vie différente était possible. A partir de là, j’ai eu la chance de pouvoir m’appuyer sur de précieuses personnes pour développer le mode de vie de nomade digitale : des anciens collègues, des amis, ma famille et même des inconnus qui sont devenus des amis au gré des vents… Le plus gros de mon travail consiste à maintenir les liens avec ces précieuses personnes.
Quels sont tes succès, satisfactions?
Je suis heureuse d’avoir réussi à monter une entreprise par moi-même avant mes 30 ans… mais encore une fois, je n’y serais jamais arrivée toute seule. Surtout, ce dont je profite le plus, c’est de me sentir libre. Bien sûr, il m’arrive parfois d’être fatiguée ou qu’un projet soit plus intense qu’un autre, ou plus complexe, ce qui amène un certain nombre de contraintes. Mais cela est clairement contrebalancé par la joie de pouvoir prendre une après-midi en semaine, de temps en temps, pour aller visiter un jardin botanique par exemple, ou boire un café avec une amie, ou juste aller faire un tour pour respirer et prendre le soleil dehors. Tout le monde devrait avoir le droit de profiter d’un rayon de soleil à l’heure qui lui fait le plus de bien.
Quels sont tes obstacles, difficultés ?
Il faut être très rigoureux et toujours attentif lorsqu’on est son propre patron… car personne n’est là pour rattraper d’éventuelles erreurs, et c’est toute sa réputation qui est alors en jeu. Au début, j’ai aussi dû affronter quelques remarques de personnes qui avaient du mal à accepter qu’une personne n’ayant pas des horaires de bureau soit tout de même en train de « vraiment » travailler. Mais globalement, je dirais que ma principale difficulté est de m’organiser de façon à ne pas accepter trop de projets en même temps… car c’est la meilleure façon de se rendre malade de stress, et dans ces cas-là, on ne peut s’en prendre qu’à soi-même !
– Est-ce compatible avec ta vie personnelle et/ou familiale?
Disons que c’est plutôt parce que ma vie personnelle me l’a permis que je me suis sentie pousser des ailes ! Donc en ce sens, je dirais que oui, c’est compatible. J’essaie de faire en sorte de faire de la place pour un peu de tout. L’idée est de trouver un équilibre, pas d’avoir le sentiment de faire des sacrifices à chaque choix que l’on fait.
– Comment vous voyez-vous dans 5 ans?
Ouh la la, difficile question ! La vérité c’est que je rêve beaucoup, mais que je me garderais bien de faire des plans à 5 ans… je crois que je me laisse trop surprendre par les rencontres et embarquer dans des aventures pour cela. En revanche, j’espère que j’aurai continué à rencontrer des gens merveilleux, à apprendre d’eux, et à être soutenue par tous ceux qui me soutiennent déjà aujourd’hui. J’espère que ma vie sera à leur image. Le lieu m’importe peu tant que je suis entourée de personnes inspirantes.
– As-tu une question ou un message aux autres femmes créatives à travers le monde?
J’espère pouvoir vous rencontrer un jour !!! Apprenez-moi à créer, à chanter, à rêver, à être femme, fille et mère, soeur et cousine, à inventer le monde de toutes vos façons différentes